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LA SGF A ATTEINT SES OBJECTIFS EN 2007, EFFECTUANT DES INVESTISSEMENTS DE 233 MILLIONS DE DOLLARS. QUELS SONT LES PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS RÉALISÉS PENDANT CETTE ANNÉE ?


De gauche à droite :
Jean-Jacques Carrier, vice-président
et chef de la direction financière
Chantal Malo, vice-présidente,
Planification et information stratégique
Christian Lessard, vice-président,
Communications et marketing

CHANTAL MALO
En 2007, la SGF a réalisé 233 millions de dollars d’investissements conformes à ses trois orientations stratégiques et à son plan de développement.

Notamment, la SGF a acquis 490 000 actions ordinaires de Logibec Groupe Informatique ltée (Bourse de Toronto : LGI), en contrepartie de 9,6 millions de dollars dans le cadre d’un placement privé portant sur l’émission de 1 204 700 nouvelles actions de la société. Logibec, dont le siège social est à Montréal, est l’une des dix plus grandes entreprises canadiennes spécialisées dans la fabrication, la commercialisation, l’implantation et le soutien technique de systèmes d’information destinés au secteur de la santé et des services sociaux.
La SGF participe ainsi à la stratégie de développement par acquisitions de Logibec.

Un autre investissement important fut celui de 37,5 millions de dollars dans Induspac. Fondée en 1977 par M. Paul Gaulin, Induspac est une entreprise performante ayant son siège social à Montréal. Elle emploie 1500 personnes dans 29 centres d’exploitation. Depuis sa création, elle met au point des solutions d’emballage spécialisées à haute valeur ajoutée, destinées aux secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, de la technologie médicale, des télécommunications et de l’électronique. Grâce à sa solide expertise, la société assure également la gestion complète du portefeuille d’emballage de grandes sociétés d’envergure internationale. L’investissement de la SGF contribuera au plan d’Induspac visant à accroître sa présence au Canada, au Mexique et aux États-Unis, et à se déployer dans les marchés en forte croissance de l’Europe de l’Est.

Encore cette année, la SGF a investi en agroalimentaire, soit 5 millions de dollars, dans l’entreprise , une entreprise familiale spécialisée dans la transformation de viandes pour les marchés des grandes chaînes d’alimentation et des services alimentaires. Depuis sa création en 1976 et l’établissement de sa première usine à Saint-Jean-sur-Richelieu, Boucherie Jean-Guy Soucy se démarque par ses normes de qualité très élevées et une grande flexibilité qui lui ont permis de s’imposer comme un fournisseur fiable de produits de viandes transformées auprès des grandes bannières de vente au détail, de même qu’auprès de chaînes de restauration. L’investissement de la SGF a notamment servi à financer la construction d’une usine de transformation à Saint-Jean-sur-Richelieu, et l’acquisition de deux lignes de production pour le tranchage de charcuterie ainsi que deux lignes de fabrication de produits précuits. La SGF soutient ainsi le plan de croissance mis en place par Boucherie Jean-Guy Soucy, tout en fournissant à l’entreprise les outils pour son expansion vers de nouveaux marchés.

CHRISTIAN LESSARD
Également en 2007, la SGF a maintenu sa présence dans l’industrie cinématographique, grâce à deux investissements d’importance. D’une part, dans le cadre de ses efforts soutenus afin d’encourager la venue au Québec de productions étrangères, la SGF s’est associée à Lionsgate Entertainment, pour un projet de 400 millions de dollars américains s’étalant sur les quatre prochaines années. Cette entente prévoit que la SGF financera jusqu’à concurrence de 35 % du coût de production de chaque long métrage et série télévisée tourné au Québec, ce qui représente un investissement total de 140 millions de dollars américains sur une période de quatre ans. La part investie par Lionsgate représente quant à elle 260 millions de dollars américains. Cette entente englobera plusieurs des productions télévisuelles et cinématographiques futures de Lionsgate qui seront entièrement tournées au Québec.

Enfin, un investissement de 100 millions de dollars a procuré à la SGF une participation de 38,5 %, ainsi que 51 % des droits de vote d’, le plus important distributeur indépendant de films au Canada. Dans la foulée de cet investissement, le siège social d’Alliance Films, centre décisionnel de l’entreprise, déménagera de Toronto à Montréal. Ainsi, certains hauts dirigeants, de même qu’une partie considérable des employés des finances de l’entreprise et de la division Home Video, s’installeront à Montréal. La SGF aide ainsi Montréal à consolider sa place comme pôle majeur du cinéma au Canada et à se positionner avantageusement au sein de l’industrie, tant en Amérique du Nord qu’en Europe.

 

COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LE RENDEMENT DE 3 % ENREGISTRÉ EN 2007 ?

JEAN-JACQUES CARRIER

Le bénéfice de 2007 est deux fois supérieur à nos prévisions, qui s’établissaient à 25 millions de dollars. C’est donc dire que nos résultats sont excellents, surtout si l’on considère les facteurs suivants :

D’abord le contexte économique, marqué par la hausse du dollar, la flambée du prix du pétrole, le ralentissement de l’économie américaine et la vivacité de la concurrence à l’échelle internationale.

Ensuite la composition du portefeuille de la SGF, constitué à 80 % de participations dans des entreprises du secteur manufacturier.


Un troisième facteur susceptible d’influencer le rendement est le mandat de la SGF, qui lui impose d’effectuer la totalité de ses investissements au Québec et dans le développement économique, sous forme d’une participation directe dans le capital des entreprises. La SGF se distingue ainsi des fonds fiscalisés.


Or, à travers ces défis, la SGF a réussi à dégager un bénéfice de 57 millions de dollars. Ce rendement est attribuable à la gestion serrée que nous effectuons de nos placements, à la relation étroite que nous entretenons avec nos partenaires qui ont eu le courage de poser des gestes difficiles de redressement, et à la compétence de nos employés, qui ont su accompagner nos partenaires et déceler les bonnes occasions d’affaires même dans les secteurs les plus éprouvés.

 

PLUSIEURS SECTEURS DE L’ÉCONOMIE, NOTAMMENT LE SECTEUR FORESTIER ET LA PÉTROCHIMIE, SONT TOUCHÉS PAR LA HAUSSE DU DOLLAR ET LE PRIX DU PÉTROLE. QUELS SONT LES IMPACTS DE CES FACTEURS SUR LES INVESTISSEMENTS DE LA SGF ? 







De gauche à droite :

Marc Paquet, vice-président,
Affaires juridiques et secrétaire

Yves Bourque, vice-président principal,
Soutien et suivi des investissements


 

MARC PAQUET
La SGF prend des participations dans des entreprises. C’est son mandat, sa culture, et sa fierté. Elle sera donc toujours exposée aux aléas des variations économiques.

Nous sommes présents dans des secteurs qui sont sous pression, mais qui continuent néanmoins de receler un potentiel de croissance pour le Québec. Notre travail comporte plusieurs volets :

  • nous contribuons à identifier des solutions avec nos partenaires qui vivent des difficultés, avec certaines entreprises de notre portefeuille dans les pâtes et papiers par exemple;
  • nous nous engageons avec les intervenants du secteur, les décideurs publics, et les milieux académiques dans des réflexions stratégiques sur les voies d’avenir de certains secteurs économiques, comme ce fut le cas du secteur forestier en 2007.

YVES BOURQUE
Également, grâce à l’expertise poussée que nous avons développée, nous pouvons cibler des créneaux d’avenir qui nous permettront d’effectuer des investissements porteurs, même dans les domaines éprouvés. Induspac en est un bel exemple.

L’évolution du contexte économique peut exiger que nous procédions à un réalignement stratégique dans certains secteurs, mais nous n’allons pas nous retirer, car nous croyons au potentiel de développement de tous nos domaines d’investissement. 

 

LES INVESTISSEMENTS DANS LE CINÉMA CONSTITUENT UNE NOUVEAUTÉ POUR LA SGF. QUEL EST L’INTÉRÊT POUR ELLE D’ÊTRE PRÉSENTE DANS CE SECTEUR ?

CHANTAL MALO

La SGF a des domaines privilégiés d’investissement, mais elle se réserve toujours la liberté de saisir des occasions d’affaires qui ont un effet structurant et qui présentent de bonnes perspectives de rentabilité conformément à ses orientations stratégiques et à son mandat. Nos investissements dans le cinéma s’inscrivent dans la droite ligne de notre première orientation stratégique : la réalisation de projets structurants avec des partenaires hors Québec.

Le cinéma est certainement un secteur porteur pour l’économie québécoise. En effet, le Québec détient un grand savoir-faire dans ce milieu, il dispose d’installations de première qualité et d’une main-d’œuvre compétente, et son originalité et sa créativité sont reconnues partout dans le monde.

YVES BOURQUE
Nos investissements totaux dans ce domaine génèrent l’équivalent de 8 200 emplois directs et indirects à temps plein, ce qui représente une masse salariale de 325 millions de dollars. Les retombées à long terme pour le secteur sont également considérables, en termes du développement de la main-d’œuvre et des technologies appliquées au milieu cinémato-
graphique comme de la notoriété générale du Québec à l’étranger. Au chapitre de la production, la SGF investit stratégiquement dans des longs métrages et des séries télé-
visées, une approche qui permet de répartir le risque sur plusieurs productions et sur plusieurs années.


QUELLE INCIDENCE LES PLACEMENTS DE LA SGF DANS LE PAPIER COMMERCIAL ONT-ILS SUR SON RENDEMENT ?

JEAN-JACQUES CARRIER
La SGF détient 132 millions de dollars dans le papier commercial non bancaire adossé à des actifs (PCAA). Pour la SGF, il ne s’agit pas d’un placement, puisque la totalité de ses investissements doivent être consacrés au développement économique, mais bien d’un moyen de gérer l’encaisse à court terme. En effet, lorsque la SGF vend des placements, il arrive qu’elle se retrouve avec des liquidités élevées en attendant de faire un nouvel investissement, et sa gestion de la trésorerie lui permet ainsi de dégager un rendement de ses excédents d’encaisse. Au 31 décembre 2007, nous avons inscrit une perte de valeur représentant 15 % de ce que nous détenons dans le papier commercial, c’est-à-dire 19,9 millions de dollars qui ont ainsi été retranchés de notre rendement de 2007.


 




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