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En 2007, la SGF a su faire équipe avec ses employés et ses partenaires entrepreneurs et investisseurs pour faire le poids dans un contexte économique complexe et parsemé d’embûches.
Un contexte chargé
Le vent a soufflé fort cette année. En 12 mois, le dollar canadien s’est apprécié de près de 20 %, pour atteindre la parité avec la devise américaine, du jamais vu depuis plus de 30 ans. Le cours du pétrole s’est emballé également; alors que le prix du baril fluctuait entre 55 et 60 dollars américains au début de 2007, il a terminé l'année au-dessus de 90 dollars. Depuis, le prix du baril se maintient bien au-dessus des 100 dollars américains.
L’économie américaine a trébuché au point de faire resurgir le mot « récession » dans notre premier marché d’exportation. La concurrence internationale s’est faite toujours plus vive, autant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur. Ainsi, en 2007, la Chine a devancé le Canada comme premier exportateur de biens aux États-Unis. Puis, au deuxième semestre, une crise du crédit sans précédent a frappé l’économie mondiale et le monde de la finance.
L’économie québécoise dans son ensemble a été en partie protégée de ces soubresauts par d’importants investissements publics, principalement dans les infrastructures et le développement des énergies renouvelables. Néanmoins, nos entreprises exportatrices ont vu s’envoler l’avantage concurrentiel que procure une monnaie faible et elles ont durement ressenti le ralentissement américain.
Des résultats satisfaisants
Dans ce climat pour le moins volatil, nos résultats sont très satisfaisants. La SGF a investi 233 millions de dollars dans des entreprises actives au Québec et généré un rendement de 3 %. Cela signifie que pour une cinquième année consécutive, la SGF a atteint l’auto-
financement et que pour la troisième année de suite, elle a généré des profits. La SGF est décidément créatrice de richesse au Québec.
Nos résultats doivent être appréciés en regard non seulement du contexte économique, mais aussi de notre mandat particulier. La SGF est unique dans le paysage financier québécois. Elle est le seul acteur dont tous les investissements doivent satisfaire le double critère d’être réalisés au Québec et de contribuer au développement économique. Il ne nous est pas permis de nous placer à l’abri du vent. Nous sommes présents dans les secteurs les plus éprouvés par les changements fondamentaux de la conjoncture économique, puisque 80 % de notre portefeuille est composé de participations dans des entreprises manufacturières ou dans des entreprises des secteurs de la forêt ou de la pétrochimie.
Faire équipe avec nos partenaires
Nous sommes présents dans ces secteurs et nous allons y demeurer. D’abord parce que nous avons l’expertise pour contribuer à régénérer la capacité concurrentielle du Québec dans ces domaines traditionnels. Ensuite parce que nous avons les moyens de favoriser une consolidation de ces secteurs. Et enfin parce que nos investissements montrent qu’il y aura toujours de bonnes affaires à réaliser.
En 2007, nous avons investi dans Induspac, qui représente une nouvelle génération d’entreprises du secteur forestier; nous avons investi dans Boucherie Jean-Guy Soucy, force montante de l’agroalimentaire; nous avons travaillé avec nos partenaires qui connaissaient des difficultés; nous avons préparé le retour à la rentabilité d’Interquisa Canada dans le secteur de la pétrochimie.
Ce que montrent les résultats de 2007, c’est la grande expertise des employés de la SGF, bien sûr, mais aussi le talent de nos partenaires qui sont animés par un très grand désir de réussir. Nous sommes fiers de travailler avec eux. Durant cette année d’effervescence, de nombreuses entreprises de notre portefeuille, comme et Cascades, ont investi dans de nouveaux marchés pour assurer leur croissance future. Nous avons collaboré à l’élaboration de leurs plans de croissance.
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Tout en demeurant présente dans les secteurs de la foresterie, de l’agroalimentaire et de la pétrochimie, la SGF a entrepris d’accroître son influence dans les domaines des technologies de l’information et des communications (TIC) et des sciences de la vie, où le Québec occupe une position avantageuse à l’échelle nord-américaine et mondiale.
De bonnes occasions d’affaires
Au cours de 2007, la SGF a aussi su saisir de bonnes occasions d’affaires dans des domaines en pleine croissance. C’est ainsi que nous avons investi pour une deuxième année consécutive dans le cinéma en concluant un partenariat avec Lionsgate, et avec Alliance Films dont nous avons obtenu que le siège social s’établisse à Montréal. Cette présence de la SGF dans le cinéma représente 8 250 emplois et l’accroissement du rayonnement du Québec dans un domaine où sa réputation d’originalité et de créativité est une garantie de succès.
Également, la SGF est devenue partenaire à 25 % du Groupe Le Massif, promoteur du plus important projet de développement récréotouristique au Québec, un projet emblématique du développement durable qui prendra forme dans les hauteurs de Petite-Rivière-Saint-François.
L’année 2007 a donc été une période chargée qui nous a permis d’atteindre la plupart de nos objectifs. Notre rendement a néanmoins été touché par la crise du papier commercial. Pour la SGF, il ne s’agissait pas d’un placement, mais bien d’un moyen de gestion à court terme de son encaisse. Au 31 décembre 2007, la SGF détenait pour 132 millions de dollars de ces billets et nous avons inscrit une perte de valeur de 15 %, ce qui représente 19,9 millions de dollars.
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Horizon 2008
L’année 2008 sera de nouveau riche en défis pour la SGF dans un contexte qui ne sera pas beaucoup plus facile que 2007. Nous réitérons notre objectif d’investir 250 millions de dollars dans le développement économique du Québec, ce qui représentera un effort considérable puisque cela correspond à plus de 12 % de l’avoir des actionnaires, et d’atteindre la rentabilité pour une quatrième année consécutive. Nous maintenons les orientations stratégiques qui nous ont permis d’atteindre la rentabilité, et nous nous inscrivons dans le projet gouvernemental visant à doter le Québec d’un nouvel espace économique en ouvrant de nouveaux marchés en Europe et au Canada pour mieux faire face à la concurrence internationale et mieux composer avec la parité nouvelle des monnaies canadienne et américaine.
Je remercie, pour leur confiance et leur sagesse, les membres du conseil d’administration. Je remercie les employés de la SGF qui sont l’âme de notre organisation. Et je remercie nos partenaires dont la réussite est notre raison d’être. Ensemble, nous faisons équipe pour faire le poids.
Pierre Shedleur, FCA
Président-directeur général
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