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Mosel Vitelic, un projet essentiel pour l’économie du Québec et du Canada

Montréal, le 28 août 2000 – Le président de la SGF (Société générale de financement du Québec), M. Claude Blanchet, et le président de SGF Tech, M. Pierre Laflamme, ont rencontré les médias aujourd’hui afin de présenter les avantages économiques de tout premier plan que représente l’installation du fabricant taiwanais de semi-conducteurs, Mosel Vitelic, à Sainte-Anne-de-Bellevue.

 

Le secteur des semi-conducteurs est en forte croissance. Il représente déjà un marché mondial de 185 milliards de dollars américains, dont la hausse pourrait atteindre 30 % par an pendant les trois prochaines années. Les entreprises qui y participent ont tendance à se rapprocher les unes des autres pour former des grappes de haute technologie. Actuellement, il existe 35 de ces grappes dans le monde, aux États-Unis, en Asie, en Europe et au Japon.

 

Le Canada est le seul pays du G‑7 à ne pas bénéficier de la présence d’une usine de semi-conducteurs d’envergure. Une telle usine entraînerait des retombées économiques non seulement au Québec, mais ailleurs au Canada et principalement en Ontario. Le Canada et le Québec ont ici une occasion unique de s’associer pour obtenir un projet qui sera bénéfique, à long terme, pour l’emploi et le développement des hautes technologies au pays.

 

Malgré la présence d’entreprises de haut calibre dans la chaîne industrielle de l’électronique et des réseaux de télécommunication, il manque au Québec et au Canada le maillon indispensable, celui de la fabrication des semi-conducteurs. C’est pour cette raison qu’Industrie Canada a mis sur pied en mars 96 une politique d’attraction des investissements dans le secteur des semi-conducteurs. Dans la foulée des efforts du gouvernement fédéral pour attirer Mosel Vitelic, une douzaine de villes au Canada se sont lancées dans la course. Au mois de mai dernier, le site de Sainte-Anne-de-Bellevue était retenu par Mosel Vitelic.

 

L’arrivée d’un fabricant de circuits électroniques comme Mosel Vitelic entraînerait le transfert et le développement de technologies d’avant-garde au Québec, comme cela s’est passé partout dans le monde, à Taiwan comme en Écosse, en Oregon ou au Texas. La présence d’un fabricant de semi-conducteurs y a amené la création ou le développement rapide de plusieurs centaines d’entreprises dans les secteurs de l’informatique, des télécommunications, de l’optoélectronique, de la machinerie et du matériel de précision.

 

Pour assurer sa place dans l’industrie mondiale de l’électronique, le Québec doit mettre l’accent sur le secteur stratégique de base qui est la fabrication de semi-conducteurs. Les fournisseurs existants de l’industrie des semi-conducteurs auront alors une occasion unique de se développer tant du point de vue quantitatif que qualitatif. De plus, Mosel Vitelic attirera au Québec de nouveaux fournisseurs de calibre international.

 

Le financement : un investissement et non une dépense

 

Pour qu’un tel projet se réalise avec succès, il nécessite un financement adéquat ainsi que des mesures liées à sa rentabilité et à sa compétitivité.

 

Les coûts de construction et de mise en service du projet requièrent un investissement de 2,1 milliards de dollars américains.

 

La SGF et Mosel sont prêtes à y investir 700 millions de dollars en capital-actions. La seconde tranche de 700 millions de dollars sera disponible grâce au financement bancaire. Enfin, la troisième tranche de 700 millions proviendra des fonds autogénérés par le projet.

 

Selon les experts et les exemples réalisés ailleurs, le financement bancaire requiert des garanties gouvernementales de plus de 50 %.

 

Selon les mêmes experts, sans une telle garantie, le financement bancaire possible est de 350 millions, requérant donc une contribution additionnelle de 350 millions provenant des programmes existants du gouvernement fédéral.

 

Au plan de la rentabilité, en plus des autres avantages qu’offre le Québec, le site de Sainte-Anne-de-Bellevue bénéficiera des diverses mesures annoncées par le gouvernement du Québec dans son dernier budget afin de soutenir des projets de cette envergure.

 

L’effort financier consenti par les deux gouvernements aura des retombées directes évaluées à 6,7 milliards de dollars en 10 ans : 4 milliards pour le Québec via les bénéfices de la SGF et 2,7 milliards de dollars pour le gouvernement du Canada.

 

Le secteur des semi-conducteurs

 

Les semi-conducteurs sont à la base même du développement industriel mondial du 21e siècle, car ils sont au centre des technologies de l’information et des télécommunications. En 1998, les clients des fabricants de semi-conducteurs, c’est-à-dire les producteurs d’ordinateurs, de systèmes de communication, d’appareils de production industriels, d’automobile et le secteur militaire de systèmes électroniques, représentaient un marché de 931 milliards de dollars.

 

Les grands intégrateurs actuels (IBM, Hitachi, Motorola, Nortel, etc.) délaissent de plus en plus le secteur de la fabrication pour l’impartir à des fabricants spécialisés plus efficaces. La croissance de l’industrie taiwanaise en est un exemple probant.

 

« Nous sommes à un tournant majeur de l’histoire du Québec dans le domaine du développement industriel, a conclu M. Blanchet. Il nous reste peu de temps face à la concurrence internationale pour décider si nous ferons partie des régions en tête du développement industriel au 21e siècle ».

 

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Source :

 

Jean-Yves Duthel
Vice-président, Communications et Relations publiques
Société générale de financement du Québec

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