DE QUOI A ÉTÉ FAITE L’ANNÉE 2007 ? À l’échelle mondiale, on a vu en 2007 l’impact sur la chaîne agroalimentaire de l’engouement pour les biocarburants, spécialement l’éthanol, qui a fait augmenter les superficies dédiées à la bioénergie, au détriment des cultures traditionnelles. De plus, la croissance soutenue des besoins en produits végétaux et animaux aux fins d’alimentation humaine a suscité une forte hausse de la demande de céréales (blé, maïs, canola).
Ces deux facteurs combinés ont eu pour effet de fairemonter le cours des céréales, entraînant une escalade du coût de la matière première pour les producteurs et les transformateurs.
Les prix des aliments ont eux aussi augmenté, mais dans une moindre mesure. Personne n’est épargné par le phénomène, et cette pression financière supplémentaire s’exerce dans un secteur où les marges bénéficiaires sont déjà minces et où il est difficile d’augmenter les prix au détail.
La vigueur du dollar canadien a permis de tempérer la hausse des coûts et représente une bonne occasion pour les entreprises d'investir davantage dans leurs immobilisations afin d'être plus compétitives.
Au Québec, l’année 2007 a été marquée par la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois () ainsi que par le sur l’industrie porcine au Québec. Ces rapports ont été déposés au premier trimestre de 2008.
Les 49 recommandations du rapport Pronovost ont suscité de nombreuses discussions et le gouvernement du Québec a annoncé la création de trois chantiers qui s’attaqueront à des enjeux importants : rapprocher le milieu et les consommateurs, renforcer la capacité concurrentielle des entreprises et moderniser les grands piliers de l'agriculture.
COMMENT ÉVOLUE LE PORTEFEUILLE DE LA SGF ?
Dans l’ensemble, le portefeuille se porte bien, dans un secteur qui a connu une année difficile en 2007. Le secteur du porc au Québec a connu ses difficultés, mais grâce à une restructuration efficace et ordonnée, notre partenaire Olymel a su faire face à la conjoncture.
La SGF a réalisé un investissement de 5 millions de dollars dans Boucherie Jean-Guy Soucy inc., qui a pu ainsi se doter d’une deuxième usine moderne pour mieux desservir l’industrie en offrant une variété de services de tranchage et qui a maintenant la capacité de produire des viandes cuites à plus haute valeur ajoutée.
Boucherie Jean-Guy Soucy, c’est aussi une belle histoire de famille. Les enfants, Nathalie et Pierre, ont pris la relève de leurs parents en 2004 et se révèlent, année après année, des entrepreneurs dynamiques et visionnaires.
Après une longue complicité de
20 ans, nous avons cédé notre participation dans Les Aliments Carrière au Groupe Bonduelle,
chef de file mondial du légume transformé. L’expertise du Groupe Bonduelle, conjuguée à celle d’Aliments Carrière, fera de cette dernière un acteur dont l’importance grandira dans le secteur nord-américain.
QUE NOUS RÉSERVE L’ANNÉE 2008 ?
On pourrait observer en 2008 les répercussions des événements de la dernière année sur le secteur agroalimentaire au Québec. Pensons à la suite des rapports Pronovost et Coulombe.
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À plus grande échelle, les résultats des négociations, toujours encours, à l’Organisation mondiale du commerce pourraient avoir une influence marquée sur l’avenir de l’industrie. Nous suivrons l’évolution de ces dossiers et en mesurerons l’impact sur la filière.
L’industrie agroalimentaire québécoise devra relever de nombreux défis tels :
■ l’augmentation des coûts d’exploitation - notamment le prix élevé des intrants et du
pétrole - et la difficulté de repasser ces augmentations aux consommateurs
■ l’amélioration de la productivité
■ la vigueur de la monnaie canadienne
■ la pénurie croissante de la main-d’oeuvre.
Pour se développer, les entreprises devront se tourner davantage vers l’innovation, tant au niveau des produits que des technologies. Elles devront aussi améliorer leur productivité, être bien capitalisées pour saisir les occasions du marché et, dans certains cas, se consolider afin qu’émergent des entreprises qui auront la taille nécessaire pour s’attaquer au marché nord-américain, et ce, de façon compétitive. Naturellement, il y aura toujours de la place pour les entreprises de niches à fort potentiel, à l’échelle régionale ou nord-américaine.
La SGF peut notamment supporter financièrement les entreprises en mesure de consolider leur secteur d’activité ou encore, appuyer les entreprises solidement
établies ici, dans leur développement à l’extérieur du Québec.
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